Traitement ostéopathique et conseils de l'ostéopathe (partie 2)
1. Le traitement
Avant le traitement, l’ostéopathe doit toujours exposer à son patient les corrections qu’il souhaite mettre en place, son axe de traitement.
L’ostéopathie étant une thérapie manuelle holistique, c’est à dire effectuant une prise de son patient dans son ensemble, il est très probable et fréquent que l’ostéopathe travaille à distance de la douleur et du motif de consultation, car le corps est une entité.
Les manipulations et les techniques que je vais alors réaliser sont adaptées au patients (âge, sexe, morphologie, demandes du patient, antécédents…) mais elles restent, dans tout les cas indolores et confortables.
Elles permettront de rétablir la mobilité des tissus atteints, soulager la douleur et ainsi entrainer un effet de retour à l’équilibre du corps du patient.
A la suite du traitement, il est nécessaire que je teste à nouveau les zones corrigées pour avoir un comparatif avant/après traitement.
Pour cela, il est fréquent de faire à nouveau respirer, marcher son patient ou lui demander d’effectuer des mouvements qu’il ne parvenait pas à réaliser en début de séance à cause de la douleur ou d’un blocage.
Il est également indispensable à ce moment-là que l’ostéopathe demande le ressenti et les sensations qu’a son patient (sensation de fatigue, de relâchement général, de fourmillements dans les bras…).
Une fois les vérifications terminées, le patient est invité à se rhabiller.
Je vais conclure ma séance par un résumé de ce que je viens de réaliser et de ce que j’ai observé durant la séance.
2. Les conseils
Cette dernière phase de la consultation d’ostéopathie permet d’optimiser le traitement.
Les conseils prodigués peuvent tout aussi bien être des exercices musculaires que le patient devra réaliser les jours suivant la consultation, que des conseils sur son hygiène de vie ou sur la posture à adopter au quotidien.
Je me dois également d’informer le patient sur les possibles effets secondaires provoqués par la séance.
En effet, chaque patient réagit différemment après une consultation d’ostéopathie.
Si le bénéfice du traitement peut être immédiat, il arrive que la douleur perdure, le temps que le corps s’adapte aux modifications subies par celui-ci et retrouve son état d’équilibre ; on parle alors d’effet rebond qui correspond à l’aggravation réactionnelle momentanée de la douleur survenant le lendemain ou le surlendemain du traitement.
Cet effet pouvant durer 3 à 4 jours se caractérise le plus souvent chez le patient par :
- Une fatigue importante, signe que son corps est entrain de subir des modifications, de s’auto-réguler en puisant dans ses réserves.
- Des courbatures ou une augmentation de la douleur : AUCUNE INQUIETUDE ! Cela démontre que le corps libère des toxines et les élimine progressivement. La douleur est une réaction physiologique normale après une consultation d’ostéopathie. Celle-ci peut durer 3-4 jours mais on considère souvent qu’à partir du 4ème jour, le corps retrouve son équilibre et les effets secondaires commencent alors à disparaître. Il faut savoir que la phase de douleur ressentie par le patient après une consultation est aussi très dépendante de l’ancienneté de celle ci. Il est certain qu’une douleur datant de plusieurs mois, dite chronique, nécessitera peut être plusieurs séances avant de disparaître complètement. Les antécédents du patients (fractures, opérations) ainsi que son âge, sa morphologie, ses habitudes de vie (sport, alimentation) ou encore la capacité de son corps à combattre la douleur seront des facteurs à prendre en compte dans la durée de réaction au traitement.
- Des vertiges, des nausées, une altération du transit, peuvent également être observés en fonction des zones travaillées par le praticien.
Quoi faire ?
- Le meilleur remède est le REPOS afin d’éviter de sursolliciter son corps les 2/3 jours suivant le traitement.
- Bien s’hydrater et manger équilibré après une séance d’ostéopathie est important car cela facilite la régénération des tissus.
- Eviter une activité sportive ou physique (déménagement, bricolage) dans les 48 h suivant le traitement, qui pourrait à nouveau déclencher des douleurs.
- Limiter certaines positions ou postures (conduire longtemps, être mal installé sur le canapé, ...) pour permettre au corps d’intégrer le travail effectué lors de la séance.
Il est important que le patient soit à l’écoute de son corps. La simple gêne ou perte de mobilité d’une articulation doit résonner comme un signal d’alarme devant l’amener à consulter afin d’éviter l’apparition de la douleur qui sera dans tout les cas plus complexe et plus long à traiter.
Comme dit le célèbre dicton « Mieux vaut prévenir que guérir ».